Bachi : Electro Sendas

Bachi : Electro Sendas

Youkali Music / Xango Music Distribution

Derrière ce nom de Bachi, nous trouvons le bassiste espagnol (de Malaga plus précisément) Jesus Bachiller. Avec une pochette peut-être inspirée de Prince, et dont le livret est entièrement écrit en espagnol, le musicien développe un jazz world influencé par certaines traditions ibériques comme le flamenco et son chant particulier, saccadé et criant (« Antiuniverso ») et qui introduit aussi quelques pointes de tango argentin ainsi que des pas de danse typiques et cinglants (« Triangulo »). Pour « moderniser » ces racines ancrées dans le passé, le bassiste glisse des touches électroniques, ressort le vocoder, propose un peu de rap masculin (« Exposicion Mondiale ») ou des voix féminines qui accueillent le hip hop (« Green »). Mais les instruments qui s’imposent en priorité sur les neuf titres sont la basse, la flûte, la batterie et les percussions. Et selon les morceaux, une place de soliste est offerte au piano, à l’accordéon, au saxophone alto ou ténor ou à la guitare. Celle-ci se révélera souvent proche du jeu de Carlos Santana, notamment sur « Vaya Lior ». En conclusion nous sommes face à un curieux mélange qui allie le jazz, l’ethno, l’électro ainsi que différents chants traditionnels ou actuels. Une fusion qui a le mérite d’exister, de proposer « autre chose » sans toutefois être transcendante. Mais qui pourrait tout aussi bien être proposée dans un festival de jazz que dans un festival de world music.

Claudy Jalet