Barrelhouse Chuck, Remembering The Master
Barrelhouse Chuck, Remembering The Master
« Barrelhouse Chuck » Goering est plus jeune que Helfer mais c’est un pianiste de la même trempe et d’un talent comparable (1). C’est son quatrième album pour le label The Sirens qui s’ajoutent ainsi à une discographie déjà bien étoffée (16 albums) sur une carrière de plus de 25 ans ! Il a été le disciple des géants du piano blues comme Leroy Carr, Blind John Davis, Big Maceo, Otis Spann, Sunnyland Slim, Little Brother Montgomery et Jimmy Walker, mais il a aussi subi l’influence d’autres bluesmen de légende, plus contemprains, comme Little Johnny Jones, Lafayette Leake, Detroit Junior, Big Moose Walker, Pinetop Perkins, Erwin Helfer etc. On retrouve ici tous leurs styles, tantôt conformes, tantôt amalgamés. Chuck est, en outre, un excellent chanteur ! Il bénéficie sur cet album du jeu tantôt subtil, tantôt extraverti mais toujours prodigieusement en phase du guitariste et mandoliniste Billy Flynn (ex-Mississippi Heat) : à la mandoline dans le Keep On Drinking de Johnny Young (son mentor) et dans How Long Blues (Leroy Carr) et Chuckabilly Boogie, et à la slide guitar dans le fabuleux Double D Boogie, à la guitare dans Chicago Blues (L.J. Jones), How Much More (J.B.Lenoir) etc. Sans oublier les compositions personnelles de Chuck comme Hommage To Pinetop Perkins, I forgot To Remeber et Chuckabilly Boogie. Tous ces titres sont de haut niveau, avec un goût de “revenez-y” ! On peut également signaler deux morceaux où le piano est tenu par d’autres spécialistes talentueux : le Vicksburg Blues de L.B.Montgomery avec un guest Espagnol, Lluis Coloma et le How About Me d’Irving Berlin, avec Scott Grube.
Robert Sacre
(1) Il est hélas décédé en décembre 2016.