Bram De Looze Trio : Vice Versa

Bram De Looze Trio : Vice Versa

Autoproduction

A 30 ans, Bram De Looze a déjà une fameuse carrière à son actif : Lab Trio, avec Annelleen Boehme et Lander Gyselinck, Septych, avec Bo Van der Werf et Robin Verheyen, Mix Monk avec Robin Verheyen, quartet de Ben Sluijs avec Dré Pallemaerts, Pentadox avec Samuel Ber et Sylvain Debaisieux, Urbex d’Antoine Pierre et solos (« Colour Talk »). Une constante : la volonté de rencontrer des musiciens étrangers… Joey Baron avec Mix Monk, Michael Attias (as) et Christopher Hoffman (cello) avec Lab Trio (« The Howls Are Not What They Seem »), l’Allemand Gephardt Ullman pour Septych.

Le voici dans un vrai trio traditionnel piano, en compagnie de l’Allemand Felix Henkelhausen à la contrebasse et de l’Américain Eric Mc Pherson à la batterie. Le premier, qui a étudié au Jazz Institute de Berlin avec Greg Cohen, a joué avec Marc Copland, en trio avec Jim Black, en quartet avec le pianiste Elias Stemeseder. Le second, qui a suivi les cours du Jack Mc Lean Institute, a accompagné Andrew Hill, Greg Osby, Lucian Ban, Marty Ehrlich et son Large Ensemble et, enfin, a fait partie du trio de Fred Hersch.

Au répertoire, de longues compositions originales de 5’29 pour « Out of the Way » à plus de 10 minutes pour « The Sequel » et « Birth to Presence ». Cinq compositions originales et « Toubaka » du Sénégalais Soundioulou Cissokho, maître du kora en Casamance. Des compositions propices aux changements de rythmes qui laissent beaucoup de place à l’improvisation, à l’inspiration spontanée. On pense évidemment à Fred Hersch (« The Sequel ») mais aussi à Paul Bley, à sa spontanéité d’inspiration et, sur « Birth to Presence », on retrouve des césures syncopées qui évoquent l’univers de Monk. Ce « Vice Versa » a la spontanéité d’un concert live, un concert enregistré en février 2021, à la Bijloke de Gand. Une étape dans une carrière prolifique.

Claude Loxhay