Dans Dans : 6
La question mériterait d’être posée : Dans Dans dorénavant plus rock que jazz ? Mais en vérité, cette question n’est pas pertinente, tant le trio se moque des genres. Dans Dans joue ce que lui dicte son inspiration du moment, sans se soucier le moins du monde des quotas. Et depuis toutes ces années, ça leur réussit plutôt bien. Fred « Lyenn » Jacques, Bert Dockx et Steven Cassiers semblent prendre ici la voie définitive de l’émancipation. Un an à peine après « Zink » – l’un des disques essentiels des années « Covid » – ils reviennent déjà avec ce sixième album dont ils ont à nouveau composé la totalité des six titres, ce qui n’était pas habituel chez eux. Voie de l’émancipation encore dans le sens où ils produisent cette fois eux-mêmes l’album, après avoir collaboré brièvement (mais avec succès) avec Christine Verschorren, laquelle avait su rester fidèle au son d’ensemble du groupe. Résultat : un son un peu plus brut, « sali » par moments… Alors oui, avec des titres comme « Coyote » ou « Cascade », on entre de plain-pied dans une zone rock’n’roll / guitares saturées. Néanmoins, Dans Dans a souhaité garder le cap de la musique qui forge son succès en clôturant « 6 » par « Schaduw », une longue improvisation psychédélique… Leur marque de fabrique !
Concerts (quelques dates) : De Casino (Sint-Niklaas) le 19 octobre, De Roma (Anvers) le 21 octobre, Handelsbeurs (Gand) le 3 novembre et à l’Ancienne Belgique le 4 novembre
Dans Dans en interview sur JazzMania ce mercredi.
