David Mirarchi : Ink Folly, Orchid Gleam
On ne connaît à vrai dire pas grand-chose sur David Mirarchi, pour ne pas dire rien du tout. Ce jeune saxophoniste alto a suivi ses études musicales selon un cursus jazz avec e.a. David Liebman comme professeur. Il apparaît dans plusieurs formations à géométrie variable. Pour l’heure, il se présente à nous avec un album carte de visite qui ne comporte en réalité qu’une seule pièce éponyme, déclinée en deux mouvements d’une durée équivalente de 18 minutes. Le titre provient d’un poème écrit par Mirarchi dans un bus en route pour la Pennsylvanie dont il est originaire. Composée par lui, la musique a été conçue pour la formule d’un trio qui comporte le contrebassiste Mathias Højgaard Jensen et la batteuse Eliza Salem. La précision du jeu de Mirarchi est épatante, époustouflante à certains endroits. Au point que l’on se plaît à imaginer que ses phrasés sont peut-être bien le pendant sonore des phrases de son poème, lequel, véritable ode au retour à la nature, est reproduit sur la pochette intérieure. La rythmique, mise en avant par la rondeur des basses, appuie intelligemment son jeu très lyrique, sensible qui ne se perd jamais en effusions inutiles. Enregistré en session nocturne à Brooklyn, « Ink Folly, Orchid Gleam » est un disque concis mais fin, assurément mélodique, et incontestablement expressif.
