Frédéric Bories : Georges Brassens militant
Après une parenthèse sur les années de jeunesse passées à Sète, le biographe se concentre ici essentiellement sur une courte période de la vie de Brassens, soit les années de fin de guerre ou qui ont suivi immédiatement la fin de la 2ième guerre mondiale. Epoque à laquelle l’homme (pourtant si pudique et discret) se déclare ouvertement anarchiste, au point de devenir un permanent du journal du mouvement (Le Libertaire) et un personnage important de la Fédération anarchiste. Frédéric Bories analyse cette période minutieusement, pour en dégager les raisons qui amèneront d’autres biographes à se pencher quant à eux sur la vie de Brassens, le parolier / musicien…
Car, et on le comprend vite, Brassens ne se destinait pas à une vie de chanteur… Le show-business, très peu pour lui, qui préférait vivre dans l’ombre, à lire (et relire) Jean de La Fontaine, François Villon, Hugo, et tant d’autres. A défaut de manger à sa faim (on retrace ici ces années de guerre durant lesquelles il trouve refuge chez Jeanne et Marcel pour échapper à la Gestapo et aux travaux forcés), Brassens dévore de la littérature et s’intéresse au mouvement anarchiste parisien avec lequel il partage ses idées (la haine de tout pouvoir en particulier). En découleront au fil du temps quelques textes que l’Histoire de la chanson retiendra : « La tondue », « Jeanne », « Chanson pour l’Auvergnat »,… Car Brassens s’en rend vite compte : « Je ne pense pas être un poète… Un poète, ça vole plus haut que moi ! ». Pour vivre de ses mots, il devra les mettre en musique, lui qui admire sans limite Django Reinhardt… Mais ça, c’est une autre histoire, que vous lirez dans d’autres biographies…
Frédéric Bories
Georges Brassens militant
Le mot et le reste
192 pages (14,8 x 21 cm)
17.00 €
ISBN : 9782361399528