
Giancarlo Romani : Naïf
Giancarlo Romani est un trompettiste romain. Actif depuis 25 ans en tant que sideman dans des projets musicaux très divers (membre de groupes jazz, rock ou reggae et surtout accompagnateur de « cantautori » italiens, dont le plus connu est Francesco De Gregori), Romani nous présente son premier album. Il explique : « Après des années de concerts dans différents groupes et styles musicaux, j’ai senti la nécessité d’un nouveau départ dans mon histoire musicale en déposant sur une hypothétique toile sonore tout ce que j’avais recueilli durant toutes ces années de musique, de rencontres humaines et d’émotions ». De suite, on remarque sa capacité à évoluer entre différents genres (quelques influences rock ou funk sont parfois présentes) tout en maintenant une couleur jazz dominante. On ressent tout au long de ce disque cette grande expérience et une maturité certaine. Les neuf compositions originales (aucun morceau faible avec une attention particulière portée à la mélodie), toutes écrites par Romani, montrent un musicien accompli et un groupe plus que solide (outre Romani, Gianluca Massetti au piano ou au Fender Rhodes, Giampaolo Scatozza à la batterie et, en fonction des ambiances, Giuseppe Salvaggio à la basse électrique ou Jacoppo Ferrazza à la contrebasse). Son ancien employeur, Francesco De Gregori, vient placer un solo d’harmonica sur « Drunk Joyful Blues » et Francesco Bearzatti (très prolifique, que l’on a pu notamment entendre chez Aldo Romano sur les albums « Etat de fait » et « Because of Bechet ») apporte des sonorités différentes sur deux titres, d’abord au sax ténor, puis à la clarinette. Une belle découverte.
Sergio Liberati