Greg Lamy (feat. Bojan Z) : Observe the Silence
Le guitariste luxembourgeois présente ici son troisième album gravé pour le label Igloo, après « Meeting » en 2013, puis « Press Enter » en 2017 (albums chroniqués dans nos colonnes). Deux disques enregistrés, en quartet, avec le saxophoniste Johannes Mueller (membre de l’orchestre de Peter Herbolzheimer), le contrebassiste Gautier Laurent (diplômé du Conservatoire de Nancy, il a notamment joué avec Bireli Lagrène et Manu Codjia) et le batteur Jean-Marc Robin (lui aussi diplômé du Conservatoire de Nancy, il a joué avec Bireli Lagrène et Sylvain Beuf). Après des études au Conservatoire de Luxembourg avec Jacques Pirotton, puis à Berklee avec Mick Goodrick (qui a été le professeur de John Scofield et membre du Liberation Music Orchestra de Charlie Haden), Greg Lamy a côtoyé le vibraphoniste Pascal Schumacher et notre compatriote Jeroen Van Herzeele. Avant les albums Igloo, il avait déjà enregistré « What Are You Afraid of », en compagnie du saxophoniste Javier Vercher et « I See You », déjà avec sa rythmique actuelle. Comme pour les albums Igloo précédents on retrouve des compositions originales. Cinq sont enregistrées en trio avec sa rythmique très soudée et parfaitement réactive, trois en quartet avec Bojan Z en invité au Fender, tout en complicité avec les sonorités irisées de la guitare sur « I know » et « Morphine », au piano sur la ballade « Mothers » (avec une intro très lyrique). Faut-il encore présenter le claviériste d’origine serbe ? Il était venu présenter son tout jeune quartet à Jazz à Liège, il avait joué en solo lors d’un Jazz!Brugge, présenté son quartet avec le tromboniste américain Josh Roseman et le batteur anglais Sebastian Rochford à Genk et son duo avec Michel Portal au Théâtre de Liège. Pour cet album, Greg Lamy a résolument opté pour une sérénité assurée (« Observe the Silence »), une forme d’intimité (« My Dearest », dédié à sa fille Camille, « Mothers »), au travers d’un lyrisme aux sonorités colorées, mais parfois avec un accent bluesy, comme pour « I Know », le tout parfaitement en phase avec une rythmique soudée et complice, fruit d’un travail effectué au fil des ans.
Retrouvez Greg Lamy en interview pour JazzMania ce mercredi 5 mai