Kat Riggins : Progeny

Kat Riggins : Progeny

Gulf Coast Records

Kat(riva) Riggins est née à Miami, en Floride, en février 1980. Ses parents étaient de grands amateurs de musiques de tous les styles, et elle a grandi aux sons du gospel et du blues, de la soul et du rock et même de la musique country. Il n’est pas étonnant dès lors que son style soit un mélange de blues influencé par le hip hop, la pop, le rock, le gospel, la soul et la country, et qu’elle parcourt le monde avec une mission précise, celle de promouvoir le blues et le rendre plus fort que jamais par le biais de son Blues Revival Movement.

« Progeny » est son 5è album (et le second pour Gulf Coast après « Cry Out » paru en 2020). Ce titre est générique et ne correspond à aucune face. C’est un synopsis de tout l’album qui traite, selon les termes de Riggins elle-même, de la famille, de l’amour, de la peine, de la passion, de la colère, de la force, de la paix, de la joie et de … Dieu ! Mike Zito a produit la séance avec Bud Snyder et, bien sûr, il joue de la guitare, entouré d’une section rythmique solide (entre autres Lewis Stephens, keyboard) et de guests. Kat Riggins, au chant, a composé les 11 titres dont un interlude gospel court a capella (1’30) : « Walk With Me Lord », et a voulu rendre hommage à sa mère et à son père, ainsi qu’à ses ancêtres, comme on le découvre entre autres avec « Warriors » et « In My Blood », chantés avec conviction, voire colère, deux blues enlevés, autobiographiques et aussi avec « Mama », un slow blues chargé d’émotion (maman tu me manques…). « My City » aussi est autobiographique mais sur un mode gai et festif. C’est un cri d’amour exalté de Riggins pour sa ville natale, Miami, avec le rappeur Busta Free et le guitariste Albert Castiglia, tous les deux très inspirés et créatifs. Une invitée de marque encore avec Melody Angel (gt) pour un slow blues féministe et militant, une ode à la femme : « Woahman » ( = woman). Bilan largement positif.

Robert Sacre