Lisa Gerrard & Jules Maxwell : Burn
Chez Lisa Gerrard, la musique, et plus particulièrement le chant, c’est une religion. Comme une seconde peau. Et cette peau-là, qu’est-ce que ça nous a fait du bien quand elle l’enfilait au sein de l’emblématique Dead Can Dance ! Sur le thème « je t’aime, … moi non plus », le duo a connu quelques séparations, la plus rude (« pour divergences artistiques »…) s’étant produite en 1988. Et de fait, lorsque Lisa Gerrard s’éloigne de son alter-ego, le résultat n’est pas toujours très heureux… On se souvient de quelques débordements (« Gladiators » avec Hans Zimmer pour n’en citer qu’un). La musique en solo de Brendan Perry est nettement plus posée, plus humble. La bonne foi de Lisa Gerrard ne pouvant être mise en doute, on s’abstiendra d’utiliser le terme « prétentieux ». A soixante ans, retour de la chanteuse australienne pour un nouvel album à deux, « Burn », composé et joué avec Jules Maxwell, claviériste de l’ombre au sein de Dead Can Dance. Certes, ce duo ne fait pas montre de retenue. Mais on n’atteint pas non plus les excès que Lisa Gerrard a déjà commis par le passé. Reste ce chant aérien, un langage qui lui est propre… Reste le musique du duo : tribale, chargée de spiritisme. Un duo qui marche habilement sur une corde raide, il faut l’admettre. Mais soyez certains que si Lisa Gerrard venait à tomber de cette corde, ce serait du bon côté…
