Little  Bob & Blues Bastards : We Need Hope

Little Bob & Blues Bastards : We Need Hope

Verycords

Little Bob est une légende du rock en France, avec un parcours fabuleux : 45 ans de carrière, 23 albums et des milliers de concerts à son actif. Ce récent opus baigne dans une atmosphère rock & roll à haute dose, mais il faut se souvenir que le blues est à l’origine de toutes les formes de rock donc aussi du rock & roll… et c’est fort marqué ici. L’album a été gravé en janvier 2020, juste avant la pandémie de Covid 19 et à l’époque, Little Bob est en rage contre la crise qui sévit sur les plans économique, social et écologique. Il ne veut plus de murs ni de barbelés, d’où les titres « Walls and Barbed Wires », ou « Where Have All The Good Times Gone ? » une reprise des Kinks. Puis « Bella Ciao » (ici en version bleusy), le chant révolutionnaire par excellence qu’à dû souvent entonner son père, un anarchiste Italien. Little Bob exprime un besoin partagé par tous avec « We Need Hope », le titre éponyme. Les autres face sont en majorité des cris de désespoir et d’amour suite à la perte de sa compagne Minnie en 2019. Il est inconsolable et il évoque leur première rencontre après une relation insatisfaisante avec une autre fille, « Long Legs » (un beau slow blues) mais d’emblée, avec Minnie, il est prêt : « Ready To Fly » ( la meilleure face de l’album, un blues puissant avec Mickey Blow, hca), et un très explicite « (She Was) Made For Me ». Il Lui rend ensuite hommage dans sa langue maternelle, l’italien, dans « Bello Della Vita » et il réalise la perte irrémédiable qui est la sienne avec « You Can’t Come Back ». D’autres faces retiennent l’attention comme le bien enlevé « I Was a Kid » et des reprises comme « Freedom » emprunté à Richie Heaven et surtout une superbe version blues du « Natural Born Woman » de Humble Pie. Ajoutons que pour l’accompagner, il a rameuté ses vieux complices, Gilles Mallet (gt), Bertrand Couloume (cb), Nicolas Noël (p), Mickey Blow (hca) et deux batteurs en alternance : Jérémie Piazza (neveu de Bob) et Mathieu Poupard.

Robert Sacre