M&T@L , Hurlant

M&T@L , Hurlant

M&T@L, Hurlant

LABEL ALTER-NATIV

M&T@l, soit les premières lettres du prénom de chacun des musiciens qui composent le groupe. Elles sont entourées de quelques logogrammes afin d’élaborer ensemble le mot « Métal »… De quoi déconcerter plus d’un lecteur de Jazz Around… Maxime Zampieri (batterie), Thomas Puybasset (saxophone) et Laurent David (basse) sont pourtant bel et bien des musiciens de jazz aguerris. On retrouve leur présence en qualité de session men autour de personnalités comme Yael Naim, David Linx, Eric Legnini, Louis Sclavis ou encore Ibrahim Maalouf. Nous avions évoqué l’existence de ce « trio de jazz et de métal en fusion » (dixit le dossier de presse qui accompagne le disque promotionnel) lors de la parution du précédent « IK » (un bel hommage rendu au groupe de trash metal californien Metallica), mais aussi à l’occasion d’un concert exaltant qu’il nous avait offert il y a quelques mois au Reflektor de Liège. M&T@L nous revient avec ce « Hurlant », qui s’inspire clairement des pages du magazine virulent de nos années adolescentes. A l’image du contenu du célèbre mensuel, le trio s’est libéré de toute contrainte, pour écrire et mettre en boite six « planches » (aux noms évocateurs, comme ce « Arzach et son Ptéroïde » qui renvoie à Moebius) qui composent les dix-huit titres de l’album. Bien sûr, il sera question de puissance et de saturation du son, de rythmes quasi tribaux et d’une volonté farouche du groupe de rester fidèle aux principes de la fusion (en balayant les frontières qui séparent le rock et le jazz). Tout cela en affichant une cohérence d’ensemble épatante et en remplissant particulièrement bien l’espace, sans abuser d’overdubs ou d’effets électroniques. Comme une bonne vieille BD, l’écoute de « Hurlant » nous invite au voyage spatio-temporel et à la curiosité en 3D. Il suffit, pour y trouver son plaisir, de se laisser emporter dans un lâché-prise aux vertus relaxantes.

Joseph « YT » Boulier

M&T@l présentera son album, avec l’appui du claviériste Jozef Dumoulin, au Triton (banlieue de Paris), le 28 septembre.