Odyssée : Arid Fields

Odyssée : Arid Fields

Autoscopy Records

Edouard Lebrun était le batteur du groupe de rock électronique français nommé Jean Jean. En 2020, il quitte Paris et s’isole dans un chalet de montagne pour y développer un nouveau projet artistique qui se veut proche de la nature, proche de la contemplation. Il le nomme Odyssée. Dans son refuge, Edouard développe un système de synthétiseur modulaire autoalimenté lui permettant de créer de la musique dans n’importe quel endroit, aussi isolé soit-il. Avec comme ligne de conduite de ne jamais composer, enregistrer sur le même site ! Après quelque temps passé dans ces montagnes des Alpes, le besoin d’évasion s’est fait ressentir, l’envie de découvrir d’autres lieux isolés pour y créer de nouvelles compositions. Il est donc parti, seul, synthé sous le bras, dans plusieurs déserts du sud-ouest des États-Unis (Joshua Tree, Mojave, Nevada) pour y produire la musique de cet album (publié en vinyle et en digital). Une musique distillée sous la forme d’un voyage imaginaire, qui invite régulièrement à la méditation et qui s’inscrit dans un mélange d’ambient, de transe, de cosmique. Nous passons donc d’un morceau de type dance pour Tomorrowland (« Erode ») à des titres planants, proches de la renommée période de la « kosmiche muziek » allemande (« Be Firework ») en passant par des créations qui semblent plus improvisées et que ne renierait pas le label belge Transcultures (« Ultraviolet Night »). Je vous conseillerai l’écoute de ces « champs arides » avec un casque afin de bien vous imprégner du monde planant, évanescent, beau, qu’Odyssée vous sollicite de découvrir. Si vous vous sentez dans le « mood de la rêverie », rejoignez-le. Lui, ses machines et nous ne ferons alors plus qu’un. Et là, cinquante minutes lumineuses vous attendent.

Claudy Jalet