The Gospelaires of Dayton
The Gospelaires Of Dayton,
Ohio Movin’ Up – The Early Years 1956-1965
Per Notini et Gospel Friend vont de l’avant et continuent d’enrichir un catalogue avec 12 références, mais extrêmement riche en qualité, toujours au top dans le choix des groupes et des solistes, des morceaux choisis et des notes de pochette. Ici, c’est Robert Marovich, un des meilleurs spécialistes contemporains de l’histoire du Black Gospel qui signe des notes très complètes et passionnantes à lire. Cet album rassemble 29 faces des Gospelaires, elles ne doublonnent pas ou peu avec les très rares rééditions antérieures (par ailleurs souvent impossibles à acquérir). Dans chaque cas, on est en présence de pièces de qualité, tant pour l’interprétation, que pour les mélodies et pour les thèmes. On retrouve ainsi les deux toutes premières faces gravées par le groupe pour Avant Records en 1956 (We Are Marching Together et Some People Never Stop To Pray), avec leur leader historique Robert Washington; les autres titres (27), de 1957-1965, mettent en évidence d’autres piliers du groupe comme Melvin Boyd, Melvin Pullen, Paul Arnold, Frank Peoples, Robert Latimore (voix de basse et guitare) et, dès 1962, Charles McLean et, en 1965, Jimmy Jay Hawkins. Tous ces titres ont été empruntées au catalogue Peacock Records de Don Robey à Houston (Texas), et chacune devrait être citée tant le plaisir d’écoute, dans chaque cas, est au rendez-vous. On mettra seulement en évidence quelques morceaux exceptionnels comme celles où, après un début en slow, le rythme s’accélère et s’emballe (How Much Longer, They Don’t Understand Me, Mother’s Journey etc.), les faces d’emblée uptempo (Let’s Pray, Moving Up, Hr Heard Me Cry, I’ve Got it, etc…) et celles qui tendent à l’hystérie ( Rest For The Weary, C’Mon, Search Me Lord etc.) De grands moments d’écoute de bout en bout. A noter enfin que les Gospelaires ont fait une tournée européenne en janvier 1966 dans le cadre du Spiritual & Gospel Festival organisé par Horst Lippman et Fritz Rau. Il est ainsi piquant de noter que leur prestation au Fairfield Hall de Croydon en Grande-Bretagne fut une révélation pour de jeunes Anglais présents au concert dont trois au moins sont devenus des historiens très actifs du Black Gospel : Robert Laughton (1), Opal Louis Nations (2) et Viv Broughton (3) sans compter votre serviteur qui venait de rentrer d’un séjour très mouvementé de 3 ans au Congo-Zaire en proie aux guerres tribales et reprenait le chemin des concerts de gospel (…et de blues).
Robert Sacre