Tinsley Ellis, Winning Hand
Tinsley Ellis, Winning Hand
Ellis, né à Atlanta en 1975, est déjà une légende vivante, vénéré par des cohortes d’amateurs de blues rock et de guitare pour lesquels il est le grand maître actuel. Voici le 19ème album de sa carrière, une série lancée à Atlanta, avec des enregistrements pour Landslide Records, en 1981, avec Chicago Bob Nelson et les Heartfixers. En 1988, il passe chez Alligator Records jusqu’en 1997 avec 5 albums au compteur, ensuite il fait un détour par Capricorn Rec.(2000) et Telarc (2002), avant de revenir chez Alligator en 2005 , le temps de produire 3 nouveaux albums, et ensuite 4 pour son propre label (Heartfixer). Tous ces albums, du premier au dernier, ont fait mouche et atteigne des hordes de fans. Tout au long de cette carrière bien remplie, il a côtoyé et joué avec tout le gratin du blues et du rock. Tous sont unanimes sur son talent, sa virtuosité, ses compositions originales, son chant passionné et son charisme. Le voici donc de retour chez Alligator Records avec un album comptant 9 compositions originales et une reprise (Dixie Lullaby, un rock’n’ roll écrit par Leon Russell dont Ellis donne une belle version bien enlevée). Que du plaisir aussi à l’écoute d’un rock bien enlevé, Satisfied, comme pour deux beaux blues en medium (Nothing But Fine, Kiss This World), et plusieurs ballades bluesy en slow (Gamblin man, un Don’t Turn Off The Light avec des parties de guitare déchirantes, et un Autumn Run aux accents tristounets car automnaux) ou plus enlevée (I Got Mine). Dès le début de l’album, on reçoit un blues rock avec pédale wah wah (Sound of a Broken Man), et en coda, un slow intense, Saving Grace, où guitare et orgue (Kevin McKendree) s’affrontent pour le plus grand plaisir de l’auditeur.
Robert Sacre