Vanessa Collier : Live at Power Station

Vanessa Collier : Live at Power Station

Phenix Fire Records

Dans le circuit depuis 14 ans et diplômée en 2013 du fameux Berklee College of Music, V. Collier s’est imposée comme la musicienne « Blues et R&B » la plus en vue de sa génération. Elle chante, s’éclate aux saxes ténor et alto ainsi qu’à la guitare resonator. A son actif, elle compte de nombreuses tournées, tant nationales USA qu’internationales. Elle a produit elle-même son 5è album, en public (1), les 4 premiers ayant été super bien accueillis, tant par la critique que par le public. V. Collier collectionne les récompenses. Ainsi, entre autres distinctions, elle a été nominée 8 fois pour les Blues Music Awards et en a décroché trois ! (Instrumentalist of the Year en 2019 et 2020, Contemporary Female Artist of the Year 2022).

Ici, elle a composé 7 des 10 faces et elle est bien entourée avec Laura Chavez (gt), Byron Cage (dms), Andrew Crane (basse) et William Gorman (orgue et piano). Tout démarre avec 2 compos personnelles de Collier, et en fanfare, avec « The Run Around » et « Whiskey and Women » bien enlevés tous deux, avec de belles combinaisons orgue, saxes et guitare, le tout boosté par la section rythmique… Il y en a sous le capot ! Suit un bel hommage à Ann Peebles (et à Don Bryant) avec une belle version longue (plus de 8 minutes) de « I Can’t Stand the Rain » et aussi une reprise du « Love Me Like a Man » de Chris Smither, sous la forme d’un long slow-blues intense et enflammé (plus de quatorze minutes) avec, comme toujours, une Laura Chavez au sommet de sa forme. Une mention à « Sweatin’ Like a Pig, Singin’ Like an Angel » chaloupé, humoristique et festif avec W. Gorman (piano) et L. Chavez (gt) bien en évidence. Sans oublier V. Collier qui se distingue tout du long de l’album, tant au chant qu’aux saxophones. D’autres faces ont aussi un côté autobiographique, comme « When It Don’t Come Easy » (dur dur, la composition et le reste…), « Icarus » (attention de ne pas se brûler les ailes…), etc. On conclut en beauté avec un « Two Parts Sugar, One Part Lime » endiablé et fougueux. Au total, un album très agréable à écouter de bout en bout… Mais on regrette ne pas avoir pu assister au concert en studio, car le côté visuel devait être passionnant.

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(1) Power Station Studios, New York City, Avril 2022.

Robert Sacre