Vasko Atanasovski Adrabesa Quartet : Phoenix
Le saxophoniste (alto et soprano) et flûtiste slovène Vasko Atanasovski présente son nouveau Adrabesa Quartet. A ses côtés, on retrouve le fidèle accordéoniste italien Simone Zanchini (les deux musiciens collaborent à divers projets communs depuis une vingtaine d’années, dont des enregistrements et concerts en duo), le tubiste français Michel Godard (que l’on retrouve également au serpent, ancêtre du tuba) et le batteur et joueur de tabla allemand Bodek Janke, soit des instrumentistes assez exceptionnels. Sur de nombreux titres, vient s’ajouter le propre fils du leader, Ariel Vei Atanasovski, jeune violoncelliste de 17 ans, toujours aux études. Cette formation à l’instrumentation particulière (pas de claviers, pas de basse, pas de guitare,…) permet des combinaisons extrêmement originales. C’est ainsi que dès l’amorce de « Meeting », premier titre de l’album, un dialogue accordéon-violoncelle nous rappelle les origines balkaniques du leader. On retrouve cet aspect folklorique ou « musique du monde » tout au long de l’enregistrement, avec cependant des nuances : des connotations jazz par ci (« Balet » et son singulier solo de tuba), des influences classiques par là (le majestueux « Green Nymph », avec ses relents de musique de la Renaissance. Il est vrai que aussi bien Simone Zanchini que Michel Godard œuvrent régulièrement dans le monde du classique) ou encore prog (« Liberation »). Ces combinaisons donnent pour résultat une musique hybride et joyeuse (difficile de rester assis, l’envie de danser est fréquente), une fusion des styles tout à fait réussie que vient ponctuer « Outro », improvisation collective (les autres compositions sont de la plume de Vasko Atanasovski) aux accents ambient orientaux.