Erik Truffaz, Play Misty For Me #10
Erik Truffaz
ft. Keep On Keepin’ On – Sidney J. Furie (1972)
« Erik Truffaz nous fait la courte-échelle. Il est épaté. Nous sommes épatés. Et bientôt, vous aussi, vous le serez … épaté ! Keep On Keepin’On, c’est notre film : le documentaire d’Alan Hicks, moultement primé, ce qui est la moindre des choses. Car une étoile s’en est allé : Clark Terry est parti. Ce monsieur ! Que nous ne le connaissions mieux ? Inouï. Où étions nous, nous qui prétendons aimer le jazz ? Combien de pépites encore là près de nos oreilles en attente d’être découverte ? Clark Terry maitrisait le souffle, la trompète, le chant, la vie. La joie vous pénètre par les pores. Une heure pour le connaître mieux avec un trompettiste merveilleusement vivant. »
L’invité
Erik Truffaz est initié par son père à la musique de variétés, puis entre au conservatoire de Chambéry. Il découvre l’univers du jazz avec l’album Kind of Blue de Miles Davis. En 1990, Erik Truffaz forme un groupe avec Marc Erbetta, Marcello Giuliani, Pierre-Luc Vallet et Maurice Magnoni. Le groupe remporte en 1993 le Prix Spécial du Jury au Concours national de jazz de la Défense. Il publie son premier disque sous son nom en 1994, Nina Valeria . C’est le mini The Dawn qui révèle Erik Truffaz au grand public. Son style évoque souvent celui de Miles Davis, et à ce titre on le qualifie régulièrement d’épigone de ce dernier. Cependant la musique d’Erik Truffaz est un métissage des genres. S’appuyant sur une rythmique drum and bass, les morceaux oscillent entre la sonorité feutrée de la trompette de Truffaz et le rap anglophone du chanteur Nya invité sur l’album. La formule sera reprise sur l’album suivant Bending new corners et confirmera son succès. The Walk of the Giant Turtle montre une orientation plus rock, avec notamment un rôle plus important laissé à la basse électrique nerveuse de Marcello Giuliani et à la puissance du toucher de Marc Erbetta. Sa popularité et sa reconnaissance sont concrétisées par un album electro : Erik Truffaz revisité sorti en 2001 sur lequel on retrouve plusieurs des titres de ses précédents albums repris par différents artistes. Lors de l’un de ses voyages au Mexique, Truffaz découvre Murcof (Fernando Corona), un compositeur mexicain de musiques electro/ambiant. Accompagnés de l’indo-anglais Talvin Singh, maître des tablas et compositeur d’electro world musique aux influences asiatiques, ils formeront un trio en 2008.
Au cours de l’émission vous pouvez entendre :
• Erroll Garner – The Original Misty (Mercury, 1955), Misty – 2’46
• Oscar Peterson Trio and Clark Terry – Keep On Keepin’ On (Varèse Sarabande, 2015), Brotherhood of Man – 3’31
• Vidéo : Keep On Keepin’On (Remain In Light, 2015), Bande-Annonce – Bonus DVD
• Jazz at the Philharmonic All-Stars feat. Clark Terry – Keep On Keepin’On (Varèse Sarabande, 2015), If I Had You (Live) – 2’14
• Erik Truffaz – In Beetween (Blue Note, 2010), In Beetween – 4’38
• Erik Truffaz – Bending New Corners (Blue Note, 1999), Arroyo – 6’28
• Erik Truffaz – Mantis (Blue Note, 2002), Mantis – 7’45
• Clark Terry and The Metropole Orchestra – Keep On Keepin’ On (Varèse Sarabande, 2015), Candy – 3’46
• Justin Kauflin – Keep On Keepin’ On (Varèse Sarabande, 2015), Exodus – 5’12
• Video : Clark Terry does « Mumbles » on Legends of Jazz
PLAY MISTY FOR ME #10 – ERIK TRUFFAZ & KEEP ON KEEPIN’ ON by Play Misty For Me on Mixcloud
Le film: « Keep On Keepin’On » – Alan Hicks (2014)
Fiche technique
Titre : Keep On Keepin’ On
Réalisateur : Alan Hicks
Année : 2014
Acteurs principaux : Clark Terry, Justin Kauflin, Quincy Jones, Herbie
Musique : Clark Terry & Various
Durée : 1 heure 24 min
Genre : Documentaire
Nationalité : Etats-Unis
Synopsis
Avec son riche passé musical, Clark Terry (né en 1920 ; mort en 2015) fait partie des grands de l’histoire du jazz. De la même manière qu’il avait accompagné Quincy Jones au début de sa carrière, il a pris sous son aile le jeune prodige aveugle Justin Kauflin pour l’aider à devenir un pianiste de renom. Une profonde amitié s’est progressivement développée entre eux. Mais pendant que l’élève construit son avenir, le maître tire sa révérence.
Teaser
Séquence « Time Machine »
Master Class with the Late Clark Terry – The Performance