
Travellin’ Blue : Take The Edge Off
Le groupe se réinvente avec ce « Take The Edge Off ». Ou, comme on dit parfois en Asie, « C’est pareil mais différent ». Le morceau d’ouverture s’affiche d’emblée comme un solide roadhouse blues marqué par des parties de guitare tranchantes. Brut et déchiqueté, comme dans l’interminable « No Gooder » avec le solo de guitare semi-psychédélique de Luke Alexander. L’apport de Patrick Cuyvers, claviériste au Hammond et au Wurlitzer, est décisif sur un certain nombre de morceaux, comme dans le shuffle « Down The Rabbit Hole ». Sur « Death Smiles At Us », ils flirtent avec le reggae rock à la Police d’une manière surprenante ! Avec le morceau « Come Hell Or High Water », ils nous offrent un boogie torride, tandis qu’avec « Take The Edge Off », ils se frottent au hard rock d’un groupe prog comme Uriah Heep. Le morceau de clôture « Lay Down Knuckle Under », aux accents seventies, et avec des injections de funky, s’inscrit également dans cette lignée. Le ton sinistre reste garanti tout au long de l’album. Pour les collectionneurs, nous sommes heureux de mentionner qu’une édition en vinyle bleu est également disponible en plus des versions CD et numériques. Il s’agit d’ores et déjà de la 100ème (!) sortie du label Naked.
Traduction libre : Alain Graff