Black Flower, Artifacts
Black Flower, Artifacts
Sdban Ultra / N.E.W.S.
Contrairement à ce que l’on pourrait entendre, Black Flower ne provient pas d’une quelconque région reculée d’Éthiopie. S’ils ont puisé leur source d’inspiration dans les profondeurs du lac Tana, les neuf titres d’Artifacts ont toutefois bien été produits en Flandre, entre Gand et Anvers, là où tant de nouveaux groupes plus qu’intéressants éclosent. A l’évidence, Nathan Daems et ses compères sont friands de métissages : éthiojazz, afrobeat, reggae dub ou sonorités orientales et balkaniques. Tout est bon (et beau) pour nous inciter à faire la fête jusqu’à la transe… Et même dans les morceaux les plus lents (« High Upon the Mountain High Upon the Hill ») on ne manquera pas de ressentir la présence d’un groove irrésistible. La basse est lourde, quasi Jah Wobblelienne, les percussions aériennes et chaloupées. Les cuivres et les claviers assurent brillamment leurs tâches mélodiques. Et croyez bien que ce bazar mystique est organisé de façon pointilleuse… Dans ce souk, les objets s’entassent dans une cohérence méthodique sans faille. Artifacts, c’est la bande-son idéale d’un été qui promet d’être chaleureux ; une musique cent pourcents festive qui ne laissera personne de marbre.
Joseph « YT » Boulier