Coco Montoya, Coming In Hot
Coco Montoya, Coming In Hot
Encore un bluesman au parcours atypique tout au long d’une carrière de plus de 40 ans ! Sa vocation date de 1969, il a 18 ans et un concert d’Albert King lui montre la voie, il sera bluesman et drummer . Cinq ans plus tard Albert Collins le prend dans son band et sous son aile, comme un fils, le faisant passer des drums à la guitare, et, quand John Mayall reforme les Bluesbreakers en 1984, il cherche un guitariste… ce sera Montoya ! En 1993, Montoya forme son propre orchestre, enregistre un premier album en 1995 pour Silvertone-UK (repris par Blind Pig –USA) et le succès est immédiat et il perdure jusqu’à ce jour. Après 3 albums pour Alligator (2000, 2002, 2007) et 2 pour Ruf Records, il est revenu chez Alligator en 2017 (album “Hard Truth”) et voici la suite, un album produit par Tony Braunagel, l’homme aux multiples awards (comme drummer et producteur). On y retrouve Montoya en pleine forme, son chant est toujours aussi rempli d’émotion et d’âme et son jeu de guitare est toujours flamboyant.Braunagel l’a bien entouré avec Mike Finnigan (claviers), Johnny Lee Schell et Billy Watts (guitares), Bob Gulb et Mike Mennell (basse) et lui-même aux drums. On notera aussi des guests comme, entre autres, le pianiste Jon Cleary dans l’excellent Coming In Hot sur un rythme enlevé et la pétulante Shaun Murphy au chant en duo avec Montoya dans un beau blues en medium Ain’t It A Good Thing. A noter aussi, un bel hommage à son mentor Albert Collins avec le blues lent Lights Are On But Nobody’s Home où le duo Montoya-Finnigan, bien soutenu par les autres se met les tripes à l’air et fait le maximum. Un petit regret, il n’y a qu’une seule compo de Montoya, le titre éponyme (et en collaboration), tout le reste est constitué de reprises, certes mais bien arrangées, et en particulier Witnes Protection (Allison) ou Trouble (Miller), ainsi que l’énergique Water To Wine avec ses parties de guitare incisives.
Robert Sacre