Jean-Pierre Devresse, Burn, Baby, Burn

Jean-Pierre Devresse, Burn, Baby, Burn

Littérature : le rendez-vous aléatoire du samedi…

Jean-Pierre Devresse,

Burn, Baby, Burn

Les Editions du Joyeux Pendu

Monsieur Mooney est une crapule de la pire espèce… Tout juste un peu plus fréquentable que son entourage, qui lui, touche le fond de l’ignominie. On ne lui connaît ni compagne (pour en faire quoi?), ni fratrie, ni ami (pour en faire quoi?). Les seuls contacts un peu sérieux qu’il a entretenus ont eu lieu avec ses défunts parents (un père ivrogne et très pernicieux, une mère poivrote et… très pernicieuse) ou avec des personnages qu’il s’apprête à expédier ad patres…

Car notre (anti) héro, figurez-vous, est un tueur à gages. Un brûleur à gage, pour être plus précis ! Un véritable lance-flammes !

Sur un mince fil tendu en guise de scénario, Jean-Pierre Devresse nous emmène au cœur du roman noir de chez noir. Pour quel espoir ? Quel futur ? Peu lui importe en fait. Il tisse, au gré d’un (faux) suspense et de flash-back lugubres, une atmosphère immorale qui plaira aux amateurs de la paire Burroughs / Bukowski.

Pour l’aider dans cette quête, l’écrivain liégeois introduit, ici et là, quelques références cinématographiques (Tarantino aux premières loges…) et musicales tout aussi sombres (des Doors aux Smiths, en passant par Psychic TV et les Kinks). Un véritable exercice de style !

Bonne lecture, « take care » (pour reproduire les mots de l’auteur…).

 

Joseph « YT » Boulier