Hans Arnold, And Finally the Rain
Teleskop – En numérique uniquement
Cap sur Leipzig, ville de la Saxe peuplée aujourd’hui d’un bon demi-million d’âmes. Ville martyre de la seconde guerre mondiale, ravagée en grande partie par les bombardements alliés, mais ville à nouveau debout, renaissant sous les gravats. Car ville historiquement culturelle. Où Jean-Sébastien Bach (dont le tombeau se trouve dans le chœur de l’Église Saint-Thomas) a écrit plus de deux-cents cantates. Ville natale de Richard Wagner… Enfin, plus proche de nous, on rappellera que Leipzig accueille chaque année (en principe) le Wave Gotik Treffen, soit le plus grand festival de musique dark et industrielle du monde… On s’éloigne ? Non, rassurez-vous, j’en ai gardé sous le pied… Leipzig, c’est aussi le lieu où sévit la structure indépendante Teleskop, où l’on confectionne en studio des atmosphères sonores qui accompagnent les documentaires télévisés et radiophoniques diffusés par Arte ou la NDR. Et dont le label accueille une poignée de musiciens comme on les aime, sans genre particulier. Parmi eux, on retrouve le batteur local Hans Arnold, principalement connu pour son activité au sein de la scène expérimentale allemande (comme le quintet Holzig par exemple). Hans Arnold un peu plus introverti ici, qui jongle simultanément entre les fûts et le légendaire piano Wurlitzer. Une mélancolie naturelle qui se fond sans difficultés dans un jazz-ambient conté en huit actes courts et délassants… Et sans en dévoiler tout le dénouement, on peut déjà vous dire qu’à la fin, il pleut…
Yves «JB» Tassin