Lights Fluorescent, The Oldest Sons Of The Oldest Sons
Ou la bande sonore d’un film qui doit encore être tourné. La nuit, qui se couvre d’une chape de silence imposante. Et au loin, quelques néons fluorescents. D’une beauté pâle, bleutée ou rose. Des néons qui captivent nos sens et attirent les insectes dans leur piège souverain. Pour agiter ces néons, deux hommes. Dave Harrington et Benjamin Jay, dont les instruments de prédilection sont le murmure et les échos d’un studio cosy. Vaporeuse, aérienne. La musique du duo s’écoute en points de suspension. Drumless, sans autres rythmes que ceux qui s’impriment quand les doigts frappent les touches d’un clavier et frottent les cordes d’une guitare.
Des références auxquelles s’accrocher ? Oui, bien sûr : les atmosphères 4AD des eighties pour le passé, le groupe texan Cigarettes After Sex pour le présent. Sobre et lumineux, comme une lampe fluorescente qui découpe la nuit.
Yves «JB» Tassin