6Bill : Second Air
Quand le rédacteur en chef m’a transmis ce cd, il a déclaré : « C’est du gothique new wave, c’est pour toi ! ». Ah bon ?! Mais j’ai décidé d’attendre le jour du « Liège New Wave Festival » (où j’ai vu les Espagnols de Larva et le chouette duo français glam pop punk sautillant de Dear Deer), pour écouter ce cd. Question d’être bien en condition « corbeau » pour toute la journée ! Voici quelques renseignements sur ce groupe. 6Bill est un duo belge composé d’une chanteuse et d’un bassiste qui possède une voix rauque évoquant Arno. Sur scène ils sont parfois rejoints par un guitariste et un batteur, selon les possibilités qu’offre l’endroit où ils se produisent. Le reste des infos n’est pas toujours évident à décrypter, mais nous ferons avec. Après un premier cd de 11 titres, ils annoncent un second qui portera le nom de « Confiture ». Pour ma part, je reçois un cd de 13 titres qui se nomme « Second Air » ainsi qu’une clef USB avec 5 titres supplémentaires ! Allez comprendre. 6Bill s’auto-qualifie de « burlesque », mais les couleurs blanches, noires et rouges qu’ils véhiculent ne trompent pas. On est quand même dans le « dark » ! La musique peut se définir comme un électro rock sulfureux, avec des textes chantés en français qui sont axés sur « La femme », ses conditions de vie, ses combats. Ils revendiquent les influences de Nina Hagen et de la poésie, mais c’est du côté d’une new wave gothique, pop, dansante, éthérée, nappées de programmations, de claviers et de synthés, que je les situerai. Avec parfois des touches « funky ». Les fans de Fad Gadget, DAF, TC Matic, Visage et autres groupes du style (tous issus des eighies), vont apprécier. A condition d’admettre que ces sons nous sont familiers depuis des années et qu’il est difficile de renouveler le style… mais cette remarque est valable pour beaucoup de groupes. Et il y a aussi ces titres qui ne trompent pas : « Crash », « Control », « Pathetixxx », « Transe Mission », « Ombre Noire »… Je ne suis pas fou de tout l’album, moins intéressant sur la fin. Il faut néanmoins reconnaître que l’on y trouve de tous bons morceaux et j’avoue avoir bien secoué la tête et battu le tempo des pieds avec régularité. Notamment sur l’irrésistible « 6Bill ». Alors… on se voit en ouverture d’un futur New Wave Festival en terres liégeoises ?
Claudy Jalet