Nordmann : In Velvet
Ou le retour du plus rock des groupes de jazz gantois, à moins qu’il ne s’agisse de l’inverse. Soit une rythmique « ligne claire » autour de laquelle viennent s’empaler les mélodies riches d’un saxophone et d’une guitare électrique aux abois. Même si l’inaugural « Cryptonym » ne laisse en rien présager une révolution de palais, force est de constater, à l’écoute de ce qui suit, que « In Velvet » est un album charnière dans la vie du groupe. Nouveau label, nouveau producteur, … et nouveau concept. Exit en effet les sonorités tranchantes de Koen Gisen, le rock en première intention du « Boiling Ground » précédent. Avec ce troisième album, Nordmann opte pour une musique plus introvertie, plus réfléchie. La production «veloutée » de Jasper Maekelberg arrondit les angles, la musique de Nordmann gagne en maturité ce qu’elle perd en intensité… Le groupe introduit d’ailleurs ici un nouvel élément qui contribue à cet effet escompté : le synthétiseur. Mais si le Nordmann a perdu quelques épines, il n’a par contre rien perdu de son intérêt. « In Velvet » est bardé de belles mélodies et de belles expérimentations (« Cascades », « Boats / Marseille ») qui pourraient conduire le groupe sur la voie d’un nouveau succès. Atteindre les cimes ne demeure-t’il pas l’objectif avoué d’un conifère ?
Nordmann prochainement en concert : au Handelsbeurs de Gand (31 octobre), au Cactus, à Bruges (7 novembre), au Trix de Borgerhout (12 novembre) et au Depot de Leuven (16 novembre).
Yves «JB» Tassin