Sirom : I.
Enregistré en Slovénie en 2015, remastérisé à Tel-Aviv cinq ans plus tard, le premier album du trio Sirom ressort aujourd’hui en version double-vinyle tiré à trois-cents exemplaires et enrichi de deux inédits qui proviennent des mêmes sessions. Depuis ces premiers pas activés dans l’humilité de l’anonymat, le trio a trouvé refuge au sein de la structure allemande Tak:til qui n’en finit pas de nous submerger de belles découvertes (la musicienne sud-coréenne Park Jiha, le duo new-yorkais 75 Dollar Bill pour n’en citer que deux…). Toujours dans cette lignée d’un folk déjanté (mais tellement humain), la musique de Sirom fusionne avec succès les traditions et un psychédélisme qui outrepasse les frontières de l’improvisation. Trio donc, avec, entre les mains, instruments bricolés à la maison, balafons, violons, kalimbas, …), de quoi fomenter un univers bancal, doucement rêveur et un peu idiot… Pas à chercher midi à quatorze heures : se laisser emporter, bousculer. S’enfuir avec cette musique, tout au fond du lit, sous la couette, et se dire que 2020, si elle a été une année pourrie, nous a aussi réservé de magnifiques rencontres… Celle-ci nous poursuivra durant une bonne partie de 2021…
Yves «JB» Tassin