Lauroshilau : Live at Padova
Lauroshilau : contraction des patronymes d’Audrey Lauro, Yuko Oshima et Pak Yan Lau. A trois, ces demoiselles s’aventurent sur les routes de traverse, celles peu fréquentées d’une musique construite avec des embouts, des petits riens, des riens du tout même. Ces dernières années, leurs noms sont revenus de plus en plus régulièrement à l’affiche de petits clubs et d’espaces culturels de nos contrées mais, habituellement et il faut le déplorer, devant des publics initiés. Lauro explore les cavités et taquine les touches d’un saxophone alto. Oshima officie à la batterie en assignant à son instrument de bien étranges pulsations. Lau joue et se joue de ses pianos jouets et d’autres claviers encore. L’alchimie qui se dégage de cette combinaison improbable se révèle au fur et à mesure que l’écoute s’installe. Une écoute qui requiert une concentration sur des petits détails sonores mais qui réclame également une attention soutenue de la part de l’auditeur, l’invitant à laisser ses préjugés au placard. Totalement improvisée, cette seule et unique pièce d’une quarantaine de minutes a été enregistrée live au Centro d’Arte de Padoue. Pour peu, en fermant les yeux et en ouvrant bien les oreilles, on se croirait dans la salle, perdu quelque part au milieu de l’audience.