Amit Friedman : Unconditional love

Amit Friedman : Unconditional love

Origin Records

Amit Friedman est un saxophoniste (tenor et soprano) israélien. Il sort son troisième album après « Sunrise » en 2012 et « Long Way to Go » en 2017. Il a nommé cet album « Unconditional love », soit l’amour inconditionnel, en mémoire à son père récemment décédé. C’est ce père qui lui transmit le virus du jazz. Alors qu’Amit Friedman n’avait que 14 ans, lors de son premier voyage aux Etats-Unis, son père l’emmena au Blue Note de New York. Ce soir-là, il y avait deux concerts : un chanteur (Jon Hendrickx), suivi d’un organiste (Jimmy Smith)… C’est toujours ce père qui faisait chaque semaine trois heures de route afin que son fils puisse suivre les meilleures leçons de saxophone à Jérusalem… « Unconditional love » est également le titre le plus marquant de l’album : morceau très lent (presque une marche funèbre) joué avec une sensibilité à fleur de peau par Friedman et son groupe (Tom Oren au piano, Gilad Abro à la contrebasse et Yonatan Rosen à la batterie). Le reste de l’album se partage entre compositions post-bop (« Home at Last », « Blues for Jackito »), ballades (« Mal-Mal », « Rill-Rool ») et deux chansons relativement classiques (avec, au chant, le Brésilien, installé en Israël Joca Perpignan et la chanteuse locale Doron Talmon). Le joueur d’oud Amos Hoffman est également invité sur deux morceaux, leur donnant une coloration davantage moyen-orientale. Notons également une reprise d’un morceau du premier album de Paul McCartney (« Junk »), seule composition non signée par Amit Friedman. En résumé, un album assez varié, qui ne révolutionnera pas le genre, mais avec de bonnes compositions, très bien interprétées.

Sergio Liberati