Naima Joris : Naima Joris EP
Chez les Joris, on perpétue l’amour des belles notes de père en fils, puis de fils en fille. Jan Joris, le grand-père de Naima, était un chanteur (baryton) d’opéra réputé. Faut-il encore présenter Chris, le père de Naima ? Percussionniste et pianiste au sein de la formation bruxelloise (de retour) Aksak Maboul, avant de mener une carrière personnelle de haut niveau. De son côté, Naima Joris demeurait plutôt discrète. Elle décrochait l’un ou l’autre emploi de choriste (Raymond van het Groenewoud, …) et bâtissait parallèlement un univers musical qui attendait patiemment son heure pour être partagé. Un univers délicat, cinématographique. Les chansons de Naima se déploient rêveusement, entre le souffle d’un euphonium, les nappes d’un clavier et quelques cordes de guitare ou de contrebasse. Puis il y a cette voix, prenante, mélancolique. Une voix qui, par moment, nous rappelle singulièrement celle d’une autre grande passeuse d’émotion, Melanie De Biasio, avec laquelle elle partage également une gestuelle lente et magnifique. Puissent ces cinq titres en appeler beaucoup d’autres !
