Rallye Jazz au fil de l’eau : une édition entre les gouttes (1/2)
Les Liégeois vous le diront : « après le 15 août, c’est l’hiver que l’on sent venir ». Mais ce n’est pas un petit crachin et des températures indignes d’un été qui décourageront un amateur de jazz ! Traditionnellement, le dernier dimanche du mois d’août, il enfile ses chaussures de marche et arpente la ville d’Ouest en Est, en quête de notes bleues.
Notre périple nous a d’abord conduit à l’Auditorium de la Boverie, sous les collections du Musée, où les Gallands, père et fils nous ont donné rendez-vous. Un duo batterie / claviers avec une touche hip-hop, proche de l’esthétique Marc Moulin et dont le projet à pris forme lors du confinement. Nous sommes curieux d’entendre l’album qui devrait être publié dans quelques mois.
Redescendre la Meuse et s’arrêter bien avant Maastricht… Outremeuse, l’An Vert. Dans la programmation « au fil de l’eau », le club a « obtenu » De Beren Gieren, qui présentaient à cette occasion leur nouvel album « Less Is Endless » (on en reparlera abondamment dans JazzMania). Une chance ! Un honneur ! La musique aventureuse du trio a immédiatement conquis un public nombreux et ivre de bonheur. Quelle cohésion, quel son ! Le trio gantois nous a clairement enthousiasmés !
Plus tard, à peine remis de nos émotions, nous assisterons à un « seul en scène » du batteur bruxellois João Lobo, soit une excursion dans les entrailles de l’instrument. Pas d’effets, ni d’amplification (la batterie est située à même le public). Une exploration réussie, jamais ennuyeuse, mais quelque peu gâchée par le bruit (le boucan…) qui s’amplifiait par moments dans la Brasserie de la Sauvenière. Non, cet endroit ne convient pas pour organiser un concert intimiste.
Il sera un peu moins question d’intimité (quoique…) lorsque le trio Hermia / Mohy / Gerstmans occupera la scène de la Brasserie pour y interpréter un répertoire de standards ayant pour fil rouge « The Love Songs »…
Mais il est tard Monsieur…