Slowly Rolling Camera : Where the Streets Lead
Chez Slowly Rolling Camera, il y a une nette fracture entre la période pré- « Juniper » (2018) et la suite. A l’époque, avec la chanteuse Dionne Bennett qui occupait une place importante au sein du groupe, on incluait Slowly Rolling Camera dans la mouvance trip-hop, à l’instar de groupes célèbres comme Portishead ou Massive Attack. Depuis, le groupe né à Cardiff il y a huit ans s’est formellement mué en trio. Aux claviers de toutes sortes, Dave Stapleton himself, patron du label Edition. A la batterie, un surdoué : Elliot Bennett. Et à la mise en son, le bidouilleur / machiniste Deri Roberts. Autour d’eux, on retrouve des renforts de choix qui soutiennent les mélodies fortes de Stapleton, à commencer par une section de cordes fort présente, dont les nappes ondulantes sont arrangées par le boss. Mais aussi d’autres personnalités du label Edition : Mark Lockheart, Chris Potter, Sachal Vasandani (pour « Illuminate », le seul titre chanté), la trompette de Verneri Pohjola, Jasper Hoiby à la contrebasse et le fidèle Stuart McCallum à la guitare (membre du Cinematic Orchestra). Avec ce quatrième album « Where the Streets Lead », ses sonorités modernes et son groove progressif, Slowly Rolling Camera s’identifie encore un peu plus à cette épatante vague anglaise, aux côtés des Portico Quartet, Matthew Halsall et autres Mammal Hands… Et ça, on aime plutôt bien !