Rebecca Angel : Love Life Choices
Premier album pour cette chanteuse new-yorkaise qui possède déjà un carnet d’adresse bien étoffé. Jugez plutôt : à la production et aux claviers Jason Miles (Miles Davis, Luther Vandross, Grover Washington Jr, …), à la guitare Romero Lubambo (Diana Krall, Gato Barbieri, …), à la basse Reggie Washington (Branford Marsalis, Cassandra Wilson, …), à la batterie Gene Lake (David Sanborn, Marcus Miller, …). On peut encore ajouter une dizaine de noms et autant de personnalités qu’ils ont secondés. Tout cela finalement pour un album jazzy, easy listening, souvent proche de la « variété »… D’autant plus qu’elle propose sept reprises sur les dix titres de l’album. J’en suis aussi surpris, mais des ficelles nous échappent. Restons malgré tout positif. La dame (elle a posté des photos de son mariage sur le net et composé pour l’occasion « Side by Side » !) possède une très jolie voix qu’elle pose sur des classiques qu’elle revisite de façon élégante. En commençant par une version dépouillée, suave, de l’énorme hit de Buffalo Springfield « For What It’s Worth (écrit par Stephen Stills). Rebecca place sa prose sur « Gymnopédie No 1 » d’Erik Satie qu’elle rebaptise « Till Now ». Oui, la partie au piano est efficace. Elle délivre une version sexy, avec rythmique jazzy reggae, de « Just the Two of Us» popularisé par Bill Withers, s’attaque au « Waiting in Vain » de Bob Marley qu’elle délivre plus reggae pop sirupeux. La New-Yorkaise reprend, par deux fois, Carlos Jobim et là, c’est le Brésil qui résonne à nos oreilles. Elle clôture ses reprises avec « Maureen » de Sade, superbe morceau qu’elle ne s’approprie pas trop, montrant certainement beaucoup de respect à la chanteuse naturalisée anglaise. Les trois titres de sa composition se terrent dans le jazz soul finement funky, alors que ses reprises, elle les soutire dans des styles très différents ! Beaucoup de sources musicales finalement pour aboutir à la découverte d’une très belle voix soutenue par des instrumentistes irréprochables, tout comme l’est la production. On cherchera vainement le grain de sable. Mais le Schmilblilck me direz-vous… ?