Eosine : Obsidian EP
Clairement, ceci n’est pas du jazz. Si nous avons décidé de réserver un espace d’écoute pour Eosine, c’est pour affirmer une fois encore que JazzMania s’intéresse AUSSI à d’autres styles musicaux (« actuels »), dès lors que ceux-ci nous touchent, nous émeuvent… Et c’est bien le cas de la musique de ce quartet prometteur !
Eosine, c’est un mélange de « dream pop » (on pense ici aux légendaires Cocteau Twins et à leur chanteuse Elizabeth Fraser) et d’un autre sous-genre alternatif proche, le « shoegazing » (un terme qui fait référence aux musiciens plus absorbés par le réglage de leurs pédales d’effets que par la présence du public…). Le « shoegaze », une étiquette que l’on collait dans le dos de groupes comme Ride et dont le « Loveless » de My Bloody Valentine (un disque à écouter en boucles, avec volume sonore réglé au maximum) représente le plus beau fleuron. Nous étions en 1991… Elena Lacroix, ange tutélaire d’Eosine, n’était pas née… Il faudra d’ailleurs attendre encore quelques années avant que ses parents ne forment le groupe (an obscene) Pang ! dont on aurait rêvé assister un jour à la reformation… Mais fermons cette parenthèse et dirigeons nos oreilles vers l’avenir. Et il y a fort à parier que cet avenir prenne les allures de mélodies éthérées et d’harmonies vocales impressionnantes comme celles que nous offre Eosine. Résumons ce « Obsidian » : quatre titres, quatre mélodies fortes, quatre montées d’adrénaline, quatre conclusions ouatées… Le chemin du succès est long et parsemé d’embûches… mais la voie est ouverte !
Retrouvez Eosine en concert au Hangar de Liège, le 4 février… et en interview dans JazzMania ce mercredi 12 janvier.
