Tommy Castro Presents : A Bluesman Came to Town – A Blues Odyssey
Alligator ‐ Références catalogue : ALCD 5006
Depuis ses débuts en 1994, Castro a produit 16 albums dont les 7 derniers pour Alligator (depuis 12 ans). Le revoici sans les Painkillers mais avec les 3 Mac : Rob McNeeley (gt), Tommy McDonald (bass), Kevin McKendree (keys) et une belle brochette de guests, à commencer par le surdoué Tom Hambridge aux drums, à la production et à la composition de 11 des 13 faces avec Castro et autres partenaires. Excusez du peu.
Tommy Castro exprime ici sa philosophie de vie : évoluer, expérimenter et rechercher l’excellence, tout en restant lui-même. C’est même un cycle de vie qu’il égrène tout au long des 13 faces, à partir du jour où un bluesman de passage lui a fait découvrir le blues ( « A Bluesman Came to Town », un slow blues d’une grande intensité). Il est accro’ (« I Got Burned », …) et, quoi qu’il en coûte, il prend la route (« Child Don’t Go », « Blues Prisoner », …). Il apprend, développe son style propre et c’est la grande vie (« Women, Drugs and Alcohol », …). Mais après les hauts, il y a des bas (« Draw the Line », …) et la maturité venant, la notoriété aussi, c’est le retour au point de départ, la boucle est bouclée (« I Want to Go Back Home »).
Cette odyssée de bluesman est magistrale car on retrouve toutes les qualités de Castro : son chant passionné, sa créativité à la guitare, son énergie 3.0. Il n’y a eu aucun déchet dans ses productions antérieures, mais cet album fera date, non seulement pour son concept original (« A Blues Odyssdey »), mais aussi par les qualités musicales intrinsèques de chaque face, boostées par des guests de qualité comme Terrie Odabi (en duo vocal avec Castro dans le bien enlevé « Child Don’t Go ») avec en outre un très inspiré Mike Emerson aux keys, Jimmy Hall (hca) dans un « Somewhere » en slow bien saccadé. On notera aussi la participation de saxophonistes comme Keith Crossan dans le funky « Hustle » et de Deanna Bogart dans « I Want to Go Back Home », une ballade bluesy et slow. On citera aussi l’excellent « I Got Burned » en medium, « I Caught a Break », un rock and roll endiablé et « Women, Drugs and Alcohol » (tout un programme !… mais you can’t have it all) qui développe un délire psychédélique du plus bel effet.
Bonne nouvelle : les tournées vont reprendre et on peut espérer revoir Tommy Castro et son band par chez nous avant la fin de l’année.