Thorbjörn Risager : Best of – The Black Tornado
Ruf Records ‐ Références catalogue 1292
La Scandinavie a considérablement enrichi la confrérie des bluesmen (- women) et le Danemark tient la corde avec un musicien comme T. Risager. Mine de rien, cela fait pas loin de 20 ans que ce bluesman de Copenhague fait parler de lui et de son Blue 7 Band devenu Black Tornado en 2014 (arrivée chez Ruf Records) avec un succès mérité qui est allé en grandissant et qui ne faiblit pas. Il fallait dignement fêter cela et c’est ce qu’a décidé Thomas Ruf en programmant ce set de 2 Cds avec, en tout, 33 faces tirées des 11 albums (studio et live) parus à ce jour.
Le premier set couvre les années 2004 à 2012, celles des débuts exaltants avec des extraits d’albums qui ont marqué leur année de parution comme « Ain’t Ever Gonna Leave No More », une belle profession de foi en slow tirée de « From the Heart » (2006) ou « Heart of the Night », du R&B New Orleans en slow avec une section cuivres discrète mais efficace (repris de « Here I Am », 2007) et R&B New Oleans encore avec l’excellent « You Better Pay Attention » (extrait de « Live at Victoria », 2009) avec, en vedette, les cuivres (Kasper Wagner, Hans Nybo et Peter Kehl) et le piano (Emil Balsgaard). On notera encore, de 2010, le vibrant rock ‘n roll « Ride » et la ballade slow « Stand Beside Me ». Mais une mention particulière ira au bien enlevé « In the Back of My Mind » (2012, « Dust and Scratches ») avec de belles parties de guitare et de piano. Le reste est plus ou moins à l’avenant.
Et il en va de même avec les faces du 2è opus. En 2014, Risager arrive chez Ruf Records et commence par un coup d’éclat, salué par la critique unanime, avec le superbe album « Too Many Roads » représenté ici par le titre éponyme, fédérateur et festif, et par un « If You Wanna Leave » d’anthologie, obsédant et accrocheur. Puis il y aura un Ruf’s 2016 « Songs from the Road » avec une version triomphante et dévastatrice du « Baby Please Don’t Go » de Big Joe Williams suivi, en 2017, de « Change My Game » avec un martial et martelé « Maybe It’s Aright » et le nerveux-enfiévré « Hold My Lover Tight ». Aucune rétrospective n’eut été complète sans des extraits du dernier album paru, « Come on in », avec le titre éponyme, un slow bien scandé par la batterie et « Last Train », accrocheur et guilleret. Le tout est à déguster sans modération.