Six-Ring Circus : Hope
Chante et tais-toi ! / Inouïe Distribution
Lauréat de plusieurs concours destinés aux jeunes talents du jazz français, Six-Ring Circus, qui nous vient de la région Rhône-Alpes, nous propose son second album. Axé autour de la belle et douce voix de la chanteuse / compositrice Célia Forestier, le quintet est formé d’un guitariste, d’un pianiste et d’une section rythmique. Mais les musiciens se répartissent aussi les tâches autour des compositions, des machines émettant les effets spéciaux, des claviers et des percussions. Sans oublier deux invités à la trompette et au saxophone. Le groupe pratique un jazz intrépide, inattendu et propulse l’ensemble dans un univers innovant et joyeusement étonnant. S’entremêlent ici le jazz, le rock, les sonorités électroniques, le progressif, l’improvisation, ainsi que des moments délicieusement planants / ambient. Voire décalés ou feutrés (« Ink » et une grande partie de la plage titulaire). Malgré toute cette disparité de genres, Six-Ring Circus est bien cohérent dans son ensemble : ces éléments différents sont souvent inclus dans un même titre. On notera également quelques bribes de jazz-rock voire un titre carrément jazz-funk (« Difool – Tribute to John »). Parfois, l’école de Canterbury nous est évoquée, Magma et Zappa aussi. De même que nos compatriotes d’Aksak Maboul ! (« Luc_e Talk »). Beaucoup de contrastes mais je le redis, une belle unité. De superbes musiciens, de l’originalité, de l’inventivité, des compositions contrastées et jouées avec virtuosité. Une belle découverte qui prouve toute la diversité dont certains jeunes jazzmen peuvent se targuer. Un énorme moment de plaisir(s).