Nastyjoe : Deep Side of Happiness

Nastyjoe : Deep Side of Happiness

A tant rêver du Roi

Rien qu’en découvrant sur la pochette le nom du label français, qui fête ses quinze ans, on sait qu’on ne va pas faire dans la dentelle ! Ce sont eux qui distribuent dans l’hexagone nos compatriotes de La Jungle et ils ont aussi les excellents Dewaere et Kitch (dont la chronique arrive). Annoncé comme post-punk, ce quatuor de Bordeaux comprend deux guitaristes (dont un assure le lead vocal) et l’habituelle section rythmique. Produit par Cyrille Gachet (JC Satan, Mars Red Sky et beaucoup d’autres), Nastyjoe publie ici son deuxième EP six titres et s’inscrit d’office au sein de ce résistant renouveau du rock énervé et brutal (Shame, Idles…). Tout cela à coups de guitares hargneuses, d’une batterie martelée, de textes vindicatifs ou provoc (eh oui, il y a des f..k off !). Le groupe contient aussi sa hargne en prodiguant des refrains entêtants, parfois proches de la pop et des moments plus « tranquilles »… puis, n’y tenant plus, laisse à nouveau éclater toute son énergie. La preuve flagrante se trouve sur « Discorde Part 1 » avec ce bel échange d’un duo piano / guitare comme sait nous en prodiguer un Troy Von Balthazar par exemple. Puis arrive la déferlante sur « Discorde Part 2 ». Géant, 23 belles minutes de rock conquérant. Vous vous souvenez de The Cult, parfois ici aussi c’est hymnique. A marteler des pieds quand cela explose et à reprendre en chœur lors des refrains. De bons moments.

Claudy Jalet