Forgiveness : Next Time Could Be Your Last Time
Les notes de pochette nous indiquent : « Hardware by Richard Pike, software by Joe Quirke ». Deux personnages bien connus pour leurs collaborations dans la galaxie electro (labels Warp, Salmon Universe, …). Pas très jazz au premier regard ce Forgiveness ! Si ce n’est que le troisième membre du groupe (flûte, saxophone) n’est autre que Jack Wyllie, membre fondateur du Portico Quartet, et que ce disque est publié par Gondwana, l’un des labels de jazz les plus innovants de la scène britannique. Ces deux dernières informations nous titillant les sens, nous nous jetons les yeux fermés (ce qui peut s’avérer utile…) dans l’écoute de ce premier album du trio Forgiveness.
A la première écoute, et en fait à toutes celles qui vont suivre, nous demeurons dubitatifs quant aux sources d’inspiration que la biographie mentionne : ECM, Miles, « Spirit of Eden » de Talk Talk, le Blue Nile, … Où sont-ils allés chercher ces sonorités ? Steve Reich est aussi cité. On leur concède sur un titre (la plage titulaire). Par contre, Klaus Schulze résonne davantage comme une évidence, avec les nappes statiques que l’on retrouve ça et là (« Transparent »).
Les onze plages de l’album oscillent en effet (et ça, la biographie le mentionne à juste titre) entre l’ambient, la new age, l’electro, … et le jazz. Sans être l’œuvre la plus sexy du label Gondwana, « Next Time… » répond au moins à l’une des clauses de son cahier des charges : elle convie à la relaxation et à la médiation. Vous l’aurez deviné, cela exige une certaine mise en condition préalable.