Vitja Pauwels : Drift by / Sink in
De Vitja Pauwels, on sait qu’il officie au sein du supergroupe Bombataz (avec e.a. le duo de Schntzl, Hendrik Lasure & Casper Van De Velde), qu’il accompagne aussi bien Naima Joris que An Pierlé ou Lara Rosseel. S’il s’adonnait à la pratique d’un sport plutôt qu’à celle de guitariste, Vitja Pauwels ferait l’objet d’incessants contrôles… Un véritable harcèlement. Car personne n’est en mesure d’expliquer (rationnellement du moins) comment il arrive à tirer de tels sons d’une guitare… Mystère !… Et donc contrôle !
Sur ce disque enregistré entièrement en solo et produit par l’inévitable Koen Gisen, le Bruxellois n’utilise pas que sa seule Fender électrique. En pochette intérieure, il énumère les instruments et les machines qui lui ont permis d’échafauder un univers sonore, le sien, unique faut-il le préciser ? Beaucoup de guitares bien entendu, mais aussi quelques instruments moins conventionnels (le marxophone, le taishokoto, …). Et parmi ceux-ci, la voix, douce et claire, qui a donné naissance à trois chansons quasiment « pop » (en particulier le très beau « Sundial »). Et pour le reste ? Un disque 100% solo, 100% personnel, néanmoins inspiré de la musique de ses idoles (que de beaux noms… Thom Yorke, Mark Hollis, Marc Ribot, Daniel Lanois) auxquelles on aurait pu rajouter le feeling de Gilmour en entrée (« Silhouettes »). De longs développements aérés, des recherches intéressantes, comme ce « Clouds That Look Like Things » qui se joue des impuretés technologiques. Une magnifique découverte !
Vitja Pauwels en concert « solo » : du 24 novembre au 1er décembre au Nona (Brand ! Festival, Malines) et le 30 novembre au Handelsbeurs de Gand.