Stephan Micus : Thunder
Lorsque nous l’avions interrogé il y a un an et demi (Interview JazzMania), Stephan Micus nous avait dit qu’il espérait pouvoir découvrir encore de nouveaux instruments, mais que la source se tarissait peu à peu… Pour notre bonheur, il a pu ajouter une nouvelle pièce à sa collection infinie : le dung chen. Soit une trompette tibétaine longue de quatre (!) mètres qui apparaît sur un tiers des titres qui forment ce « Thunder ». « Thunder »… un mot qui échappe en principe au vocable du multi-instrumentiste bavarois et voyageur. Mais logique dès lors que ce dung chen laisse échapper des sons tonitruants, au point que Stephan Micus a dédié chacun des neuf titres de l’album à une divinité du tonnerre (de Thor à Shango, en passant par Zeus…). Histoire d’apaiser leurs pouvoirs destructeurs sans doute. Publié à l’occasion de son 70ième anniversaire, « Thunder » n’échappe pas au prescrit du cahier des charges que Micus s’est imposé. Cet album a été enregistré en solitaire. Il combine toute une série de vents, de percussions et de cordes venus de contrées aussi diverses qu’improbables, et qui forment ensemble une musique d’une cohésion parfaite… inespérée.