Mitch Woods : Friends Along the Way – De Luxe Edition

Mitch Woods : Friends Along the Way – De Luxe Edition

Club 88 Records ‐ Références catalogue : 88223

Depuis 1984, M. Woods a produit une douzaine d’albums pour Blind Pig Records, Club 88 et El Toro Records et, tout au long, il s’est fait un nombre impressionnant d’amis dans le blues/R&B et il en retrouve toute une série dans ce nouvel opus de 21 »faces réparties sur deux CD, ce sont des duos et des trios, mais les dates d’enregistrement sont absentes ! C’est un concept original imaginé par ce pianiste de blues et de boogie woogie bien connu des amateurs. Il est né en avril 1951 à Brooklyn, New York et il est actif depuis le début des années ’80s avec ses Rockets 88s. On a ici une alternance agréable de faces sur tempo lent à medium et de faces rapides et enlevées avec M. Woods présent partout au chant et piano; dans la première catégorie par exemple on a deux faces en duo avec Charlie Musselwhite (hca, gt) : « Cryin’ for My Baby » et « Blues Gave Me a Ride » et aussi « Never Get Out of these Blues Alive » avec John Lee Hooker (vo, gt) et de vieux blues au charme suranné, comme le « Empty Bed Blues » de Bessie Smith avec Maria Muldaur (vo) et « Midnight Hour Blues » de Leroy Carr avec Van Morrison (vo, hca) et Taj Mahal (national steel gt) sans oublier « The Blues » (de T. Mahal) chanté/parlé par Cyril Neville ni « Mother-in-Law » (Don Robey) avec John Hammond (vo, national steel gt) qui récidive dans « Southbound Blues » (Clarence Williams).

Du côté des faces musclées et/ou bien enlevées, on notera celles où intervient Elvin Bishop (gt) et Larry Vann (drums) : « Saturday Night Boogie Woogie Man » (Jimmy Liggins), un boogie de bonne facture, mais aussi « Keep a Dollar in Your Pocket » en médium. Mention aussi aux faces où Woods est avec Kenny Neal (vo, gt, hca) : « Blues Mobile », nerveux et déjanté et « Don’t Dip in My Bizness », syncopé et sautillant; on peut en dire autant de « Chicago Express » avec James Cotton (hca) et de « In the Night » (Prof. Longhair) avec Marcia Ball et on ne snobera pas « Singin’ the Blues », une ballade avec Ruthie Foster, ni Joe Louis Walker très en forme dans un déjanté « Nasty Boogie » (Ch. J. Dupree), puis dans une version slow de « Worried Life Blues ». Bref, on a ici un recueil dont le concept est original et fait appel à un nombre considérable de guests de haut niveau.

Robert Sacre