Tout est joli / All is pretty à l’An Vert (Liège, 29/09/23)
En effet, comme l’avoue bien humblement Thierry Devillers, le maître de cérémonie autour duquel s’articule le quartet, les Liégeois de Tout est joli / All is pretty ne s’aventurent guère dans le surpoids de travail… Du moins sous cette formule, étant entendu que (par exemple) Michel Debrulle (battements) et Nicolas Dechêne (guitares & basses) multiplient ailleurs de sérieux projets (Rêve d’éléphant en tête). Quatre albums en trente ans… on établit pratiquement un contre-record. Mais il se fait que ce quatrième album vient juste de paraître, le jour où Thierry et ses amis occupent la petite scène de l’An Vert. À première vue, l’événement valait le déplacement.
Premier constat : exit le Fender Rhodes si attachant de Devillers, au profit du violon de Joachim Iannello (remplacé ici par Alexandre Tripodi). Ce qui offre d’autres sonorités au quartet. On ne sait s’il faut le regretter vraiment. Toujours est-il que les anciennes chansons dispersées sur les deux sets du concert n’ont pas eu à trop en souffrir. « Nina » et autres « Action Girl » ont particulièrement bien passé le test. Quant aux nouvelles chansons, elles bénéficient comme toujours d’une interprétation quasi théâtrale, de textes hautement philosophiques (c’est Nietzsche lui-même qui le dit…) et de mélodies fortes. Oui, on regrette un peu la disparition du Fender Rhodes et oui aussi, on est plutôt contents des les avoir revus, toujours en forme malgré le défilement des années.
« Long Play », dont la photo au recto de la pochette dévoile la collection vinyle de Fabrice Lamproye, ne fera tache dans aucune discothèque et rappelle ce groupe insolite à notre très bon souvenir.
Tout est joli / All is pretty
Long Play
HomeRecords / Collectif du lion