Pénélope Antena : James & June
Pénélope, c’est un joli prénom… ça me rappelle la série télévisée d’animation « Les fous du volant » parmi lesquels nous contemplions « Pénélope Joli-Cœur », la première à être dépannée en cas de crevaison… Quant au patronyme « Antena », ça doit aussi vous rappeler quelque chose, non ? Souvenez-vous : les années 80, Bruxelles, le label cultissime Les Disques du Crépuscule, qui nous ont offert tant de découvertes, des artistes « en marge » (Joseph K, Gavin Bryars, Tuxedomoon, Blaine L. Reininger, Allez Allez, … ). Parmi eux, Isabelle Antena, une jeune chanteuse venue de France, localisable entre le jazz et la pop, entre les eaux. Si si, souvenez-vous, nous fredonnions cette chanson : « Pauvre poisson des mers du sud, … ». Ça vous revient ? Isabelle est la maman de Pénélope, qui a hérité d’elle un tempérament artistique très développé. Puis il y a Marc Moulin, une évidence, notre Maître pour bien des choses (ici, tout animateur de radio reconnaît son dû), dont la Radio Cité diffusée sur nos ondes s’éteignait à peu près au même moment. Pénélope est, figurez-vous, la petite-fille de Marc Moulin… Avec une descendance pareille, que vouliez-vous qu’elle devienne ? Qu’aurait-elle pu faire d’autre que nous faire rêver ?
Mais cessons de parler d’eux et revenons à Pénélope. Oublions les genres, la descendance, les autres. Ce monde (musical) t’appartient, Pénélope. C’est à ton tour d’émerveiller. Envoûte-nous, avec ce grain de café plongé dans la soul, avec tes complaintes piano / voix améliorées. Car oui, avec Pénélope Antena, une voix ne sonne pas tout à fait comme une voix, un piano ne sonne pas tout à fait comme un piano et une chanson ne ressemblera pas tout à fait à une chanson. Ce troisième album de Pénélope mérite plusieurs écoutes. Il est court, vous pouvez vous le permettre. La première écoute vous plongera dans la ouate et dès la seconde, votre corps commencera déjà à léviter. Laissez-vous emporter !