Jeff Pitchell : Playing With My Friends

Jeff Pitchell : Playing With My Friends

Deguello Records / Orchard ‐ Références catalogue : DG2174

Originaire de Nouvelle-Angleterre, Pitcheel (chant, guitare) a gagné ses premiers lauriers musicaux dans le Connecticut; c’est son 9e album et il est excellent. Il a composé ou co-composé 9 des 13 titres tous dédiés au blues, au R&B et au blues-rock teinté de soul et son ambition était de mettre en avant ses collaborations avec des amis musiciens de grand renom. Cela démarre tambour battant avec qutre compositions personnelles, « Eye for an Eye », un excellent blues fonceur et musclé, – repris par John Mayall en 2009 ! – avec Jeff Levine (keys) suivi de « Prisoner of Love », du même tonneau, avec Jay Geils à la slide, puis de « Your Magic Eye », une belle ballade soul en slow et « So Into You », un super slow blues avec Reese Wynans (keys) et Charles Neville ( saxophone). Neville, que l’on retrouve dans le titre éponyme (une composition de Robert Cray-Dennis Walker), fougueux, gai et jouissif, en plein accord avec le titre, où le chant est assuré par Claudette King, une des filles de B.B. King. Pitchell est au top au chant et à la guitare du début à la fin, même dans des ballades soul en slow comme le très mélodieux « Not Guilty » de Lucky Peterson, en version épicée au parfum latino et même dans « Fat Cigars » où il use et abuse des distorsions et effets wah-wah, ou encore dans un « Blinded by Desire », hanté et halluciné. Il y a d’autres perles dans cet album comme « Out in the Cold », une ballade soul au rythme de rumba avec Tyrone Vaughan (fils de Jimmy et donc neveu de Stevie Ray) tant au chant qu’à la guitare en duo avec Pitchell, l’excellent « All Night Long », du boogie-woogie enlevé et déjanté avec Duane Betts à la guitare et « Unsung Hero », un slow blues VSOP avec Rick Derringer tant au chant qu’à la guitare en duo avec Pitchell. Une mention encore à « I Like the Rut », une ballade bien timbrée et revigorante avec Christine Ohlman au chant, en guest, et une bonne version slow du « I would’nt Treat a Dog » de Bobby Blue Bland pour conclure l’album.

Robert Sacre