Lil’ Jimmy Reed & Ben Levin : Back to Baton

Lil’ Jimmy Reed & Ben Levin : Back to Baton

Nola Blue Records ‐ Références catalogue : NBR/023

Leon Atkins, a.k.a. Lil’ Jimmy Reed, est né à Hardwood, près de Baton Rouge en Louisiane, en 1938. Il reste un des derniers représentants du swamp blues louisianais. Les dix faces – ou presque – de cet album rendent hommage à sa région natale avec cinq compositions originales (Atkins-Levin) et cinq covers, avec le concours d’un jeune pianiste surdoué de Cincinnati, Ben Levin (23 ans !) qui est littéralement en symbiose avec son aîné et dont le père Aron Levin est à la guitare avec Walter Cash Jr. (basse) et deux drummers, Ricky Nye et « The Empress of the Blues », Miss Shorty Starr. Cet opus est excellent et un bon candidat aux Awards. Le titre éponyme consacre le retour aux sources d’Atkins qui, à 85 ans, a gardé sa belle voix de bluesman et sait y faire avec sa guitare, c’est un slow blues intense et émouvant, très swamp blues comme l’autobiographique « They Call Me Lil’ Jimmy », revendiquant son identité. Influencé par Jimmy Reed dans sa jeunesse, il a eu l’occasion de le remplacer au pied levé dans un club, y gagnant au passage, son nom de scène, et il lui rend hommage avec un bien vitaminé « Down in Virginia » en ouverture de l’opus et il récidive avec un excellent « I’m the Man Down There » inquiétant à souhait et l’obsédant « A String to Your Heart ». Autres covers, le « In the Wee Wee Hours » de Jimmy Liggins façon torride et le « Mailbox Blues » de Slim Harpo en version slow et heurtée, une belle conclusion à cette séance. À noter encore « Wish You Wouldn’t », un slow blues intimiste et délicat, composé par Aron et Ben Levin, et les compositions d’Atkins comme « Engine Light », un slow blues intense et un « Cincinnati’s the Best Place to Be », un fervent hommage, festif et enjoué, à la ville de la famille Levin qui l’a bien accueilli. Nostalgiques du swanp blues que Jay Miller enregistrait à Crowley dans les années 50 et 60, avec une touche moderne apportée par Ben Levin et ses complices? Cet album est pour vous ! (et pour les autres aussi, ne soyons pas mesquins)

Robert Sacre