Wajdi Riahi Trio : Essia
C’est l’histoire jamais banale d’un artiste qui quitte son pays – en l’occurrence la Tunisie – et ses proches pour vivre sa passion chez nous. Avec sa bourse d’études, Wajdi a d’abord débarqué à Libramont – à peu près nulle part pour un jeune homme vivant à Tunis – où il s’est amouraché du jazz en suivant des cours à l’AKDT. Plus tard, il quittera à nouveau son pays pour achever ses études au conservatoire de Bruxelles. Une ville où il rencontre ses amis, ses complices : le batteur Pierre Hurty et le contrebassiste Basile Rahola. Ils forment ensemble un trio piano / contrebasse / batterie différent de ceux que l’on entend (trop) souvent. « Essia » (un titre choisi en hommage à sa mère) raconte la vie de Wajdi. Sans pudeur, sans rien cacher. L’album s’ouvre avec « Opening », des sons d’ambiance que Basile Rahola lui a envoyés depuis Tunis où il se trouvait de passage. Au gré des titres, on découvre Wajdi un peu plus intimement, au travers de titres évocateurs (« Essia », « Nawres » dédié à sa sœur, « Road to… », …) et du stambeli, une musique sans âge qui s’adapte aux cultures locales.
Wajdi ne triche pas. Parfois, il siffle ou il chante. De façon pas tout à fait assurée, mais avec énormément de sincérité, avec émotion. « Sincérité » ou « pureté » sont les mots qui décrivent au mieux cette musique. « Privilège » aussi… Merci à vous trois et à tous ceux qui ont cru en vous.
Wajdi Riahi Trio en concert : au Brussels Jazz Festival le 17 janvier et au Palais des Beaux-Arts de Charleroi le 19 janvier.
Retrouvez l’interview JazzMania du trio.
