Sick Boss : Businessless 

Sick Boss : Businessless 

Drip Audio

Ce « Businessless » (quel beau titre !) de Sick Boss (quel beau patronyme !) démarre dans le chaos le plus absolu. Drums, basse et guitare crachent d’emblée leur quota de noise, bien aidés il est vrai par une trompette hilare qui joue une section de cuivres à elle seule. Puis, et ça se reproduira quelques fois par la suite, la mélodie part en couille et nous laisse pantois. Parfois pas… Pantois ou songeurs, voire rêveurs. C’est selon. Les chemins empruntés par ce patron en burn-out sont incertains, parsemés d’embûches et de troncs d’arbres placés en travers de la route, sans doute intentionnellement. Il en va ainsi de la mini-section de cordes (un violon, un violoncelle) rarement utilisée pour faire redescendre la tension. Cette « entrave méchante à la circulation » ne doit pas vous effrayer ni vous rebuter. C’est le jeu. Et il faut le jouer… Il n’est pas interdit de citer quelques sources d’inspiration plus ou moins avouées : Radiohead (cf. l’introduction en mode « Kid A » de « Useless Genius 2 », « CJ Blues »), Godspeed You ! Black Emperor, quand le lyrisme prend le dessus sur la quiétude. On peut le dire, voici une belle découverte en provenance de Vancouver. À chacun son business.

Yves Tassin