Auster Loo Collective : Auster Loo Collective
Duo belge composé du percussionniste Simon Leleux et de la flûtiste Lydie Thonnard, Auster Loo devient Collective pour cet album en ouvrant le groupe à six musiciens d’autres pays, de cultures différentes, mais résidents de notre royaume. Des musiciens entendus aux côtés d’artistes ou de formations tels que Baaba Maal, Zap Mama, Vaya Con Dios, Damon Albarn, Ialma, Ghalia Benali, Marlene Dorcena, Karim Baggili, Nathalie Loriers, Ictus et des dizaines d’autres. Si certains jouent d’instruments conventionnels (contrebasse, piano, percussions) d’autres sont venus apporter des touches originales de world via du koto, de la kora, du setar iranien. Et ils sont aussi quatre à poser leur voix sur les longues compositions qui alternent entre la délicatesse d’une mélodie cristalline et des rythmiques plus soutenues, voire énergiques. Des chansons qui alternent entre une belle voix, du raffinement, une agréable mélodie, mais aussi de la gravité et qui nous emmènent dans un beau voyage aux nombreux revirements (« Jeegee »). Ambiance tout autre sur « Iris » qui joue plus sur la progression, la répétition jusqu’à en devenir obsédant et démontrer toute son efficacité. A nos oreilles d’Occidentaux, le titre « Yashiyo Jishi » dévoile une certaine étrangeté. Chanteuse et maître de koto, la Japonaise Aki Sato nous immerge dans sa culture traditionnelle. Dévoilant un art vocal asiatique assez grave dans une atmosphère solennelle et faisant de ce morceau le moment le plus déroutant de l’album. Ce dernier va nous immerger dans certaines régions du monde, de l’Iran à l’Afrique, du Japon au Mexique tout en maintenant une écoute vers des contrées européennes. En éveillant chez l’auditeur des sentiments, des sensations diverses qui iront aussi bien de la méditation (« Mueo »), à de l’émerveillement, à de la curiosité, jusqu’au déroutant, en invitant à quelques pas de danse ! Un album intrigant, curieux, diversifié, parfois exigeant qui parvient à installer un univers singulier, original, au fil de l’égrènement de toutes ces notes « mondiales ». Un des plus passionnants albums de world entendu depuis longtemps.