Hommage à Robert Sacre
Cher Robert, tu nous as quittés il y a quatre mois déjà. Et je réalise aujourd’hui que nous allons définitivement tourner une page. Celle du blues, que tu animais pour le magazine depuis très très longtemps. Peu de temps avant de partir, et devinant certainement que la faucheuse ne tarderait pas à te rendre visite, tu m’avais fait parvenir un stock important de chroniques à publier.
Traditionnellement, je te réservais « de la place » le lundi. Tu me téléphonais d’ailleurs si tu ne voyais rien venir ce jour-là… Il pouvait en effet arriver que je planifie ta page « blues » un autre jour, parce que l’actualité l’exigeait. Ces dernières chroniques que tu m’as transmises, je les ai lâchées au compte-gouttes, une à une, histoire de te garder auprès de nous le plus longtemps possible.
Voici venir la dernière. En la relisant une dernière fois, juste avant qu’elle ne parte chez nos webmasters, je repense fort aux moments que j’ai vécus avec toi. Aux visites que je te rendais pour t’apporter l’un ou l’autre livre à chroniquer, l’un ou l’autre CD que je recevais à ton « attention particulière ». J’étais toujours pressé, mais tu savais me retenir. Tu possédais cet art unique de raconter les histoires du blues… et ton histoire personnelle. Celle d’un homme dont la vie ressemble à un Mississippi agité, mais dont la passion qu’il entretenait pour le blues et le gospel avait pansé les plaies. Une vie qui force le respect, aujourd’hui et pour les siècles à venir.
Ce lundi dans JazzMania (tu en avais suggéré le nom…), il n’y en aura que pour toi… Rien que toi !
Merci encore Robert.